La sécurité pour les messageries électroniques
La lutte contre le spam est l'affaire de tous !
Oktey, société toulousaine, spécialisée dans l'édition de produits de sécurité pour les messageries électroniques a développé Altospam, un antispam en mode ASP. Ce produit permet de bloquer les spams avant qu'ils n'atteignent les serveurs des entreprises. La multiplication des spams (+35 milliards en 2004) et la législation sont en train de doper ce marché et laissent augurer aux dirigeants d'Oktey un potentiel de développement important.
MS :Présentez-nous votre entreprise ?
SM :Oktey est une société Toulousaine spécialisée dans l'édition de
produits pour la sécurisation des messageries électroniques : antispam, antirelais,
antivirus et protection contre le
déni de service. Nous avons
développé le produit Altospam, un logiciel antispam ASP. Cette solution constitue
une passerelle antispam externalisée qui ne requiert aucune installation,
administration ou maintenance, donc aucun investissement humain. Autrement dit,
votre société bénéficie des techniques de filtrage des courriers électroniques sans
aucun investissement, vos mails sont ainsi traités et analysés en temps réel avant
livraison finale à votre serveur de messagerie. En outre, Altospam améliore les
performances réseau et la sécurité en bloquant les spams avant même qu'ils
n'atteignent votre serveur. En même temps qu'elle garantit une service pertinent,
Altospam lutte contre la baisse de productivité de votre personnel et réduit
considérablement les risques juridiques du responsable de votre entreprise :
utilisation de votre serveur de messagerie comme relais, obligation de protection
des employés contre des mails à caractère pornographique ou injurieux, ou contre le
phishing.
MS :quelle est votre perception du marché français de la sécurité ?
SM :Alors que les boîtes aux lettres sont inondées quotidiennement de
spams, les articles de presse se bousculent faisant état de l'ampleur du phénomène.
Les spammeurs n'ont pas fini de faire parler d'eux ! D'après le Radicati Group
(source JournalduNet), le nombre de spams envoyés en 2003 dans le monde a été de 15
milliards. Depuis le début de l'année 2004, ce chiffre est passé à 35 milliards.
IDC évalue à 32 % la proportion de spam parmi les messages électroniques reçus par
les entreprises et d'après une étude menée par l'université d'Amsterdam « le spam
coûte en moyenne 300 euros par employé et par an ». Le marché des produits de
sécurité antispam est séparé en trois : les logiciels pour postes client à
installer sur tous les postes. Ces produits ont l'inconvénient d'analyser le mail
une fois ce dernier reçu sur le poste, tous les messages sont donc téléchargés sur
le poste. Les produits à installer sur les serveurs de messagerie permettent
d'intercepter les spams avant que ces derniers n'arrivent sur le poste utilisateur.
Les solutions ASP offre l'avantage d'intercepter le spam en amont du serveur de
messagerie. Il permet ainsi d'alléger le trafic réseau et de réduire la charge de
votre serveur de mails
MS :quelle est votre perception de la place du marché français de la
sécurité au sein de l'espace européen ?
SM :Bien que des efforts soient fait en matière de législation, la
directive européenne du 12 juillet 2002 introduisant la notion d''opt-in et opt-out
a bien fait avancer la loi française dans le domaine du spam :
- L'
opt-in: système de consentement préalable
concernant l'envoi de courriers électroniques.
- La mise en évidence de l'identité : l'expéditeur ne doit pas masquer qui il
est.
- Le droit d'opposition ou
opt-out: le destinataire doit avoir la
possibilité de faire cesser, de manière simple et sans coût, l'envoi de courriers
électroniques.
La législation française actuelle met en avant les principes des droits à l'information et droit d'opposition. Le consentement préalable figure quant à lui dans le projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique.
MS :Quelles sont dans votre domaine d'activité les innovations
technologiques qui seront émergeantes dans les 3 prochaines années ?
SM :Plusieurs majors d'Internet travaillent actuellement et réfléchissent
au problème du spam afin de trouver une solution intermédiaire. Cependant la
compatibilité ascendante oblige la conservation du protocole ouvert SMTP, à
l'origine du problème. Des solutions de contournements, comme la mise en place de
technologies de type
Sender Policy Framework(SPF), Caller-ID
(Microsoft) ou Sender-ID (convergence de SPF et Caller-ID en cours de
spécification) ayant pour but d'identifier les serveurs autorisers, par nom de
domaine à expédier des messages permettent de limiter l'utilisation abusive
d'expéditeurs inexistants. Cependant pour être efficace cette technologie doit être
utilisée et mise en place par tout le monde !
MS :Par rapport à ces innovations comment allez-vous positionner votre
offre ?
SM :Altospam intègre déjà depuis Août 2004 la technologie SPF afin de
pondérer les emails reçus ne respectant pas les identifications définies par les
propriétaires des noms de domaines le cas échéant. Au fur et à mesure de l'arrivée
de nouvelles technologies antispam, Altospam intègrera ces nouveaux procédés dans
sa solution ASP. Sender-ID sera notamment inclus dès que Microsoft aura effectué et
validé ses tests.
MS :Pour conclure quel serait votre message au RSSI/DSI ?
SM :Les RSSI / DSI se doivent désormais de mettre en place une solution
antispam dans leurs entreprises. La perte de productivité liée à la réception de
spams a un coût de croissant pour l'entreprise. De plus les responsabilités
juridiques du dirigeant l'encouragent vivement à mettre en place un système de
protection de ses employés contre la réception de messages de propagande ou
d'incitation à la consommation.
Source : http://www.mag-securs.com/article.php3?id_article=1199