Malware et anti-malware

Qu’est ce qu’un malware?

Définition d’un malware

Le terme « malware » est une contraction de « malicious software » en anglais, signifiant littéralement « logiciel malveillant ». Un malware est un programme informatique conçu pour s’introduire dans un système informatique sans autorisation et causer des dommages, voler des données, ou perturber le fonctionnement normal de l’ordinateur ou du réseau. Les malwares sont créés dans le but de nuire, que ce soit en espionnant les utilisateurs, en volant des données confidentielles, en corrompant des fichiers, ou en permettant à des cybercriminels de prendre le contrôle d’un système. Les malwares sont apparus dans les années 1980, mais ce n’est qu’avec le boom des PC sous Windows dans les années 1990 que les menaces liées aux malwares ont réellement explosé. Les malwares peuvent prendre la forme de code exécutable, de scripts, de contenu actif et d’autres logiciels, ce qui le différencie des attaques de phishing

Fonctionnement Solution Antivirus et anti-malware Altospam

Quel est l’objectif d’un malware ?

Le but d’un malware (logiciel malveillant) est de causer des dommages, de compromettre la sécurité ou de collecter des données sans le consentement de l’utilisateur ou du propriétaire de l’ordinateur ou du système visé. Les malwares peuvent avoir divers objectifs, notamment :

  • Vol de données : Beaucoup de malwares sont conçus pour voler des données sensibles telles que des identifiants, des données financières, personnelles ou commerciales.
  • Rançongiciel (Ransomware) : Certains malwares chiffrent les fichiers de la victime et demandent une rançon en échange de la clé de déchiffrement.
  • Sabotage : Certains malwares sont destinés à perturber le fonctionnement normal d’un système, ce qui peut entraîner des pannes, des pertes de données ou des temps d’arrêt.
  • Espionnage : Certains malwares sont utilisés pour espionner les activités de la victime, telles que l’enregistrement de frappes clavier ou l’interception de communications.
  • Propagation : Certains malwares ont pour objectif principal de se propager à d’autres systèmes, formant ainsi un réseau de bots (botnet) sous le contrôle du cybercriminel.

Comment fonctionne un malware?

Quant à la manière dont un malware se déclenche, cela dépend de sa conception et de ses objectifs. Voici quelques méthodes courantes par lesquelles un malware peut être activé :

  • Téléchargement ou exécution accidentelle : Les utilisateurs peuvent télécharger ou exécuter un malware en ouvrant des pièces jointes d’e-mails malveillants, en cliquant sur des liens infectés ou en téléchargeant des fichiers depuis des sources non fiables.
  • Exploitation de vulnérabilités : Certains malwares exploitent des failles de sécurité dans le système d’exploitation, les applications ou les plugins pour s’installer et s’exécuter sans le consentement de l’utilisateur.
  • Propagation via des réseaux locaux ou Internet : Certains malwares se propagent automatiquement à travers des réseaux locaux ou sur Internet en recherchant des systèmes vulnérables à infecter.
  • Interactions de l’utilisateur : Les malwares peuvent être déclenchés lorsque l’utilisateur interagit avec un élément infecté, tel qu’un fichier téléchargé, une pièce jointe de messagerie ou un site web compromis.
  • Lancement programmé : Certains malwares sont conçus pour s’activer à une date ou à une heure spécifique, ce qui peut retarder leur détection.

Les techniques d’évasion des malwares

Les malwares évoluent constamment pour échapper à la détection. Ils utilisent des techniques d’évasion sophistiquées telles que la polymorphie (modification de leur code pour échapper aux signatures antivirus), l’utilisation de canaux de communication chiffrés, et l’exploitation de vulnérabilités logicielles connues. Les techniques d’évasion sont un aspect clé de l’évolution des malwares, car ils cherchent constamment à éviter la détection et à persister sur les systèmes infectés. Voici comment les malwares évoluent en utilisant des techniques d’évasion :

  • Polymorphisme : Les malwares utilisent le polymorphisme pour modifier constamment leur code source, ce qui rend leur signature unique à chaque exécution. Cela rend difficile la détection basée sur les signatures.
  • Chiffrement : Les malwares peuvent chiffrer leur code malveillant ou leurs communications pour masquer leur présence. Ils utilisent souvent des algorithmes de chiffrement forts pour rendre la détection plus difficile.
  • Injection de code : Certains malwares injectent leur code malveillant dans des processus légitimes en cours d’exécution, ce qui les rend moins détectables. Cela peut également leur permettre de voler des données ou d’effectuer des activités malveillantes sans éveiller les soupçons.
  • Rootkits : Les rootkits modifient le système d’exploitation pour masquer la présence du malware. Ils peuvent altérer les fonctions système, les registres et les pilotes pour échapper à la détection.
  • Anti-émulation : Les malwares détectent s’ils s’exécutent dans un environnement d’émulation ou de bac à sable (sandbox) et peuvent retarder ou modifier leur comportement pour éviter la détection.
  • Utilisation de techniques furtives : Certains malwares utilisent des techniques furtives pour rester inactifs pendant un certain temps après l’infection, ce qui rend leur détection plus difficile.
  • Utilisation de canaux de communication obscurs : Les malwares peuvent utiliser des canaux de communication non conventionnels, tels que le trafic DNS ou des protocoles personnalisés, pour échapper à la surveillance réseau.
  • Détection d’analyses : Certains malwares surveillent les systèmes d’analyse (antivirus, comportementale) et modifient leur propre activité s’ils risquent d’être détectés.
  • Injection de processus : Les malwares peuvent s’injecter dans des processus légitimes en cours d’exécution pour se fondre dans l’environnement système.
  • Utilisation de vecteurs d’attaque avancés : Les malwares peuvent se propager via des vecteurs d’attaque avancés tels que des exploits zero-day, des attaques de type « fileless » (sans fichier), ou des attaques basées sur la confiance de l’utilisateur.

Quels sont les catégories de malwares les plus connus?

Les malwares revêtent de nombreuses formes, chacune avec ses propres objectifs et méthodes. Voici un aperçu des types de malwares les plus courants :

  • Virus : Les virus informatiques sont l’un des types de malwares les plus anciens et les plus connus. Les virus sont des programmes qui s’attachent à des fichiers existants et se propagent lorsque ces fichiers sont exécutés. Un virus informatique est un type de logiciel malveillant conçu pour s’attacher à des fichiers puis se propager en infectant d’autres fichiers ou systèmes informatiques. Les virus se propagent généralement lorsqu’un utilisateur exécute un fichier infecté ou ouvre une pièce jointe malveillante dans un e-mail ou un autre support. L’un des virus les plus célèbres est « ILOVEYOU ». Il s’est propagé via des e-mails en pièces jointes et a causé d’importants dégâts en corrompant des fichiers et en se propageant rapidement en 2000.
  • Vers (Worms) : Des programmes autonomes capables de se répliquer et de se propager à travers les réseaux informatiques.
  • Chevaux de Troie (Trojans) : Un cheval de Troie, souvent abrégé en « Trojan », est un type de logiciel malveillant qui se fait passer pour un programme ou un fichier légitime. Il ne présente pas lui-même de capacités nocives, ce qui le rend difficile à détecter, mais il permet d’ouvrir la porte, par la mise en place de canaux de communication cachés ou par la modification de paramètres sytème, à d’autres malwares ou menaces. « Zeus » (également connu sous le nom de « Zbot ») est l’un des chevaux de Troie les plus notoires. Il a été utilisé pour voler des informations bancaires et d’autres données sensibles. Emotet était un réseau de bots (botnet) et un cheval de Troie (Trojan) particulièrement dangereux et virulent. Voici une définition d’Emotet : Emotet était un logiciel malveillant de type cheval de Troie qui a été découvert pour la première fois en 2014. Il avait évolué au fil des années pour devenir l’une des menaces les plus redoutables du paysage de la cybersécurité. L’objectif principal d’Emotet était de voler des données sensibles, telles que des identifiants, des données bancaires et d’autres informations confidentielles, sur les ordinateurs infectés. Cependant, ce qui le rendait encore plus dangereux, c’était sa capacité à propager d’autres logiciels malveillants, y compris des ransomwares et des chevaux de Troie bancaires.Emotet était principalement distribué via des campagnes de phishing, où les victimes étaient incitées à ouvrir des pièces jointes d’e-mails malveillants. Une fois qu’un système était infecté, Emotet pouvait se propager rapidement à travers un réseau, compromettant d’autres ordinateurs et les reliant au botnet Emotet. Les cybercriminels utilisaient le réseau Emotet pour diverses activités malveillantes, notamment la distribution de ransomwares comme Ryuk et TrickBot. En janvier 2021, une opération internationale coordonnée a réussi à neutraliser le réseau Emotet, mettant fin à sa menace persistante. Les autorités ont démantelé les serveurs de commande et de contrôle (C2) d’Emotet, ce qui a permis de stopper sa propagation et de désinfecter les systèmes infectés. L’histoire d’Emotet met en évidence l’importance de la cybersécurité et de la vigilance face aux menaces en constante évolution sur Internet.
  • Logiciels espions (Spyware) : Des programmes conçus pour surveiller et collecter des informations sur l’activité de l’utilisateur sans son consentement. L’un des spywares les plus connus est « SpyEye ». Il s’agissait d’un logiciel malveillant conçu pour voler des informations financières, y compris les identifiants bancaires, et il a été largement utilisé pour des attaques de vol d’informations sensibles. Outre « SpyEye », un autre exemple notable est « FinFisher » (également connu sous le nom de « FinSpy »), un spyware utilisé pour la surveillance et l’espionnage à grande échelle.
  • Ransomwares : Des malwares qui chiffrent les fichiers de la victime et demandent une rançon pour les déchiffrer. Le ransomware le plus célèbre est probablement « WannaCry ». Il a fait les gros titres mondiaux en 2017 en infectant des milliers de systèmes informatiques dans le monde entier et en demandant des rançons pour le déchiffrement des fichiers.
  • Adwares : Des programmes publicitaires qui affichent des publicités non sollicitées et collectent des informations sur les habitudes de navigation.
  • Rootkits : Les rootkits sont des attaques constituées de plusieurs éléments logiciels, inactifs et non suspects pris séparement. Ce n’est que lors de l’activation de la dernière pièce qu’il se met en place et permet l’infection de divers éléments du système hôte, pouvant aller jusqu’à sa prise de contrôle.
  • Keyloggers : enregistreur de frappe Les keyloggers enregistrent secrètement toutes les frappes de clavier de l’utilisateur, ce qui permet aux cybercriminels de voler des informations sensibles telles que les identifiants et les mots de passe.
  • Botnets : Les botnets sont des réseaux de machines compromises contrôlées à distance par des attaquants. Ils sont souvent utilisés pour lancer des attaques DDoS massives ou pour diffuser des spams. L’un des botnets les plus notoires est « Conficker ». Il a été actif pendant plusieurs années et a infecté des millions de machines dans le monde, créant un réseau massif de systèmes compromis sous le contrôle des attaquants.
  • Scareware : Les scarewares trompent les utilisateurs en leur faisant croire qu’ils ont des infections informatiques graves, puis les incitent à acheter des logiciels de sécurité inutiles.
  • Le minage de cryptomonnaie malveillant, également appelé minage intempestif ou cryptojacking, est un malware de plus en plus répandu généralement installé par l’intermédiaire d’un cheval de Troie. Il permet à quelqu’un d’autre d’utiliser votre ordinateur pour miner une cryptomonnaie telle que le Bitcoin. Ainsi, au lieu de vous laisser récupérer l’argent sur votre ordinateur, les mineurs envoient les pièces collectées sur leur propre compte au lieu du vôtre.

Comment se protéger des malwares?

Pour se protéger efficacement contre les malwares, il est essentiel de suivre certaines bonnes pratiques de sécurité :

  • Mises à jour régulières : Maintenez à jour votre système d’exploitation, vos logiciels et vos applications pour corriger les vulnérabilités connues.
  • Logiciels de sécurité : Utilisez un logiciel antivirus et anti-malware de qualité pour détecter et supprimer les malwares.
  • Soyez prudent : Méfiez-vous des e-mails non sollicités et ne cliquez pas sur les pièces jointes ou les liens provenant d’expéditeurs inconnus.

Comment Altospam peut protéger votre organisation contre les malwares?

Altospam offre une solution complète de sécurité de la messagerie conçue pour détecter et bloquer les malwares, les liens malveillants et les attaques de phishing. Avec des technologies de pointe en matière de détection de malwares, Altospam peut aider votre organisation à prévenir efficacement les menaces de sécurité e-mail. En surveillant en permanence les tendances en matière de malwares, nous mettons régulièrement à jour les filtres de notre solution pour contrer les menaces émergentes.

Un seul malware peut compromettre tout le fonctionnement d’une entreprise, d’où notre engagement à mettre tout en œuvre pour les bloquer ainsi qu’à édifier une véritable forteresse contre tous les virus et malwares. C’est la raison pour laquelle Mailsafe d’Altospam intègre six antivirus complémentaires ainsi que des systèmes de détection de virus inconnus. Tous les emails et leurs fichiers joints sont systématiquement analysés successivement par ces six antivirus.

En adoptant des pratiques de sécurité solides et en utilisant des solutions de sécurité et protection des e-mails avancées comme Mailsafe d’Altospam, vous pouvez protéger votre organisation contre ces menaces.

L’histoire des malwares en quelques dates

L’histoire des malwares est marquée par de nombreuses étapes significatives et dates importantes. Voici quelques-unes des grandes dates de l’histoire des malwares:

  • 1971 – Le premier malware documenté : Le tout premier malware connu, appelé « Creeper« , était un programme informatique qui s’est propagé sur le réseau ARPANET, précurseur d’Internet. Il affichait un message inoffensif, mais il s’agissait de la première manifestation d’un logiciel malveillant.
  • 1983 : Le premier virus informatique, « Elk Cloner« , a été découvert sur les ordinateurs Apple II. Il s’est propagé via des disquettes.
  • 1986 : Le premier virus PC MS-DOS, « Brain« , a été découvert. Il s’est propagé via des disquettes infectées.
  • 1992 : Le premier ransomware, « AIDS Trojan » (également connu sous le nom de PC Cyborg), a été découvert. Il a exigé une rançon pour restaurer l’accès aux fichiers.
  • 1999 : Le ver « Melissa » a été découvert, infectant les systèmes via des pièces jointes d’e-mails.
  • 2000 : Le virus « ILOVEYOU » a provoqué une épidémie mondiale d’infections via des e-mails. Il a été l’une des premières grandes épidémies de logiciels malveillants sur Internet. Il se propageait via des e-mails et a causé d’énormes perturbations.
  • 2003 : Le ver « Blaster » (ou MSBlast) a exploité une vulnérabilité Windows pour se propager rapidement.
  • 2008 : Le ver « Conficker » a infecté des millions d’ordinateurs dans le monde, formant l’un des plus grands botnets de l’histoire.
  • 2010 : Stuxnet est un ver informatique qui a été découvert et qui a été attribué à une cyberattaque ciblée contre les systèmes de contrôle industriels en Iran. Il a été considéré comme l’un des premiers exemples de cyberarme d’État.
  • 2013 : Le ransomware « CryptoLocker » a introduit des techniques de chiffrement pour extorquer des rançons.
  • 2014 – Découverte d’Emotet : il est apparu en 2014 en tant que cheval de Troie bancaire. Il a évolué pour devenir l’une des menaces les plus redoutables, utilisé pour la distribution de ransomwares et d’autres malwares.
  • 2016 – Apparition de Mirai : Le malware Mirai a ciblé des objets connectés (IoT) pour former un vaste botnet utilisé pour des attaques DDoS massives.
  • 2017 : Le ransomware « WannaCry » a paralysé des organisations du monde entier en exploitant une vulnérabilité Windows.
  • 2019 – Découverte de Pegasus : un logiciel espion développé par la société israélienne NSO Group. Il a été utilisé pour cibler des appareils mobiles et accéder aux données des utilisateurs, y compris des personnalités publiques.
  • 2021 – Opération de neutralisation d’Emotet : En janvier 2021, une opération internationale a réussi à neutraliser le réseau Emotet, mettant fin à sa menace persistante.

Libérez vos boîtes mails. Stoppez les intrusions. Protégez votre organisation.

Malware ? Ransomware ? Phishing ? L’email est le premier vecteur d’une cyberattaque.  Notre solution détecte et neutralise les menaces connues et inconnues en temps réel.